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trois corps        Tam thân    The threefold body    三身    Trayaḥ kāyāḥ
trois corps ou triple corps ou trois propriétés du corps de bouddha (san-jin ou honnu musa sanjin, trikaya). Concept adopté par le Mahayana pour organiser différents concepts du Bouddha qui apparaissent dans les sutras. Nichiren compare les trois façons d'envisager l'existence du Bouddha à la lune, au rayonnement de la lune et à son reflet dans l'eau et établit un parallèle entre la pensée, la parole et l'action. Ces trois corps, dont la présence est simultanée, sont les suivants :
- le corps de dharma ou le corps non-manifesté du Dharma (hosshin, dharmakaya, Body of the Law) : il s'agit d'un "corps" de boddhéité éternel et omniprésent. On l'appelle également corps de l'Ainsité. C'est la réalité ultime de la vie, le "corps cosmique" du Bouddha auquel se réfère Shakyamuni dans le chapitre XVI du Sutra du Lotus lorsqu'il parle de l'atemporalité de son Eveil. Mais c'est également le corps des bouddhas infinis de nature identique. Pourtant le simple mortel n'en a pas conscience.
- le corps de rétribution ou propriété de la sagesse ou corps de la fructification (hoshin, hoshinbutsu, 報身・
報身仏, sambhogakaya, Body of retribution) : c'est un reflet du corps de dharma. Pour en décrire 1'action libre et resplendissante, ainsi que la pureté de la perception, on use de l'expression "corps de rétribution qui spontanément reçoit et emploie" On l'appelle également corps de la joie bouddhique car il traduit le bonheur rayonnant du Bouddha à enseigner le Dharma. Il peut être envisagé de deux façons différentes : la sagesse et la gloire. Le corps de sagesse est celui de son enseignement. Le corps de gloire se reflète dans les innombrables hyperboles de la littérature et de l'art religieux de l'Extrême-Orient. Ainsi le Bouddha est doté de trente-deux marques de beauté caractéristiques. Pour signifier l'authenticité de ses paroles on dira qu'il tire une langue longue et large qui monte jusqu'au ciel de Brahma. Le Sutra du Lotus en parle ainsi de ce bouddha : "Il a pratiqué jusqu'à leur terme les innombrables méthodes portant sur la voie des Eveillés ; plein d'audace et d'énergie, son renom s'est universellement répandu" (yu myo sho jin myo sho fu mon) (réf.)
- le corps de manifestation ou corps de l'action (oshin, ojin, 応身・応身仏, nirmanakaya, Body of Condescension, Manifest body) : manifestation du Bouddha en tant que créature. C'est la mise en action du corps de rétribution. Le Corps manifesté peut être subdivisé en inférieur (retsu-ojin) et supérieur (sho-ojin), deux aspects différents manifestés par le Bouddha lorsqu'il agit pour le bien des êtres. Le Bouddha apparaît sous la forme du Corps manifesté supérieur lorsqu'il agit pour le bien des bodhisattvas ayant atteint ou dépassé la première étape de développement, la quarante et unième des Cinquante-deux étapes de la pratique de bodhisattva. Le Bouddha emprunte l'aspect du Corps manifesté inférieur lorsqu'il agit pour le bien du commun des mortels, des personnes des deux véhicules et des bodhisattvas n'étant pas encore parvenus à la première étape de développement.
Certaines conceptions du corps de manifestation peuvent aller jusqu'à signifier le choix d'incarnation auquel procéderait un Bouddha : ainsi le choix de naître sous la forme de Gautama en Inde. Shakyamuni dit de lui-même qu'il s'est montré "tantôt comme lui-même, tantôt comme un autre"(réf.) et qu'il peut apparaître sous les traits d'un enfant, d'un conjoint, d'un ami.
S'appuyant sur le principe qu'il n'y a pas de différence de substance entre un bouddha et un simple mortel Nichiren donne à la notion des trois corps une dimension très large et il parle alors des trois propriétés du Dharma : les propriétés du Dharma, de la sagesse et de l'action.