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Reportage - Mon pèlerinage en Inde
15/12/2010 – 01/01/2011



En Septembre 2010, je décidai d’entreprendre un pèlerinage en Inde avec un groupe de fidèles de la Pagode Van-Hanh à Nantes. Il m’a fallu 2 mois entiers pour obtenir tout ce qu’il fallait, billets d’avions, passeport et visas. Souvenez-vous que votre passeport doit être encore valide au moins 3 mois après votre départ du pays que vous visitez, c’est une loi internationale. J’étais très contente, je me frottais les mains : « Il ne reste plus qu’à attendre le jour de départ. »

Mais … (Pourquoi y-a-t-il toujours des ‘MAIS’ ?) deux semaines avant le départ, j’eus soudainement toutes sortes de problèmes de santé, et de graves, par dessus le marché ! Devrais-je annuler le voyage ? « Ce n’est pas sérieux », me suis-je dit. J’ai promis à une amie que nous allions entreprendre ensemble ce voyage. Une promesse est une promesse. Le Vénérable de la Pagode Van-Hanh était aussi au courant de ma participation. Je décidai alors d’entreprendre le voyage quand même après avoir consulté mes médecins. Ils m’ont autorisée à y aller après m’avoir donné toutes sortes de conseils (ou plutôt des ordres) exprès et précis.

15/12/2010. Le jour de départ est arrivé un peu trop tôt pour moi. Le cousin de mon amie nous amena en voiture à l’aéroport de Bordeaux à 3h du matin, puis de là nous prîmes l’avion pour New Delhi avec escale à Amsterdam. A l’aéroport d’Amsterdam nous rejoignîmes les autres groupes du pèlerinage: le plus nonbreux était celui de Nantes, un autre groupe vint du Danemark et une dame seule d’Allemagne. Ensemble nous prîmes l’avion pour New Delhi. Nous arrivâmes à New Delhi à une heure du matin le 16/12/2010. Ici deux autres groupe nous attendaient: l’un du Viet-Nam et un autre de l’Australie. Une religieuse Vietnamienne, Sœur Tuê-Dam-Huong, qui avait fait des études Boudhistes en Inde et qui s’y trouvait à ce moment là, nous accueillit et nous amena à un hôtel à New Delhi pour y passer le reste de la nuit. Dans le groupe de Nantes, il y avait 4 dames Françaises ; une dame Vietnamienne parmi les fidèles du groupe de Nantes, qui connaissait bien les termes Boudhistes faisait office de traductrice pour ces dames.

Notre pèlerinage à partir de ce jour-ci était organisé de A à Z depuis l’itinéraire, hôtels, restaurants, et bus, par Sœur Tuê-Dam-Huong pour nous tous. Nous étions 35 au total, y compris le Vénérable Thich-Thiên-Huê venant du Viêt-Nam, le Vénérable Thich Nguyên-Lôc, supérieur de la Pagode Van-Hanh, le Vénérable Thich-Nguyên-Hùng, Sœur Tâm-Nghia de la Pagode Van-Hanh, Sœur Tuê-Dàm-Huong elle même et nous autres, simples mortels, des quatre coins du monde. J’étais la plus âgée du groupe, on me réservait la priorité, une place dans les premiers rangs du bus, pour être moins secouée, car les routes étaient « infernalement » cahoteuses d’après ceux, les jeunes, qui étaient à l’arrière du bus.

Sœur Tuê-Dàm-Huong était très minutieuse dans son organisation, car elle avait de l’expérience. Chacun de nous se voyait distribuer un chapeau en toile identique pour nous permettre de nous reconnaître et de ne pas nous égarer. Dans le bus nous étions priés de rester toujours à la même place, et de veiller sur la personne à côté de nous, voir si elle était bien là chaque fois que nous montions dans le bus avant de quitter un lieu. Ce qui était complètement superflu, car, notre guide Indien comptait nos têtes très « consciencieusement » à chaque fois.

Dans le bus, nous avions un chauffeur, un aide-chauffeur et un guide indiens. Tous les trois, travaillaient pour nous presque 16-18 heures par jour.

L’itinéraire de notre pèlerinage était choisi au mieux en fonction de la proximité des sites par rapport aux routes empruntées, et non selon l’ordre des événements dans l’histoire.

16/12/2010. Nous prîmes l’avion pour Varanasi. Cette première portion de route en Inde était la seule faite en avion, les autres parcours seraient tous réalisés en bus.

A chaque lieu saint, le Vénérable Thich-Nguyên-Hùng nous racontait ce qui s’était passé en ce lieu autrefois, d’après les sutras. Je vais essayer de noter ici ce que j’ai pu entendre et enregistrer dans ma mémoire, entre mes quintes de toux à dechirer les poumons, car à cet époque ci, il faisait froid aussi là-bas, en Inde. Après deux jours, tout le monde, sans exception, était tombé malade.

Nous sommes restés deux nuits à Varanasi dans un hôtel.

17/12/2010 : Nous visitâmes le Parc des gazelles où, après avoir atteint l’Eveil, Bouddha Shākyamuni avait donné son premier sermon sur les quatre nobles vérités. aux 5 frères Kondanna, qui étaient ses anciens amis ascètes, et qui déjà avaient tant admiré le prince pour son observance rigoureuse dans la pratique de l’ascèse. Ce sermon appelé la Mise en mouvement de la roue du dharma, a été traduit en plusieurs langues, et gravé sur des plaques en marbre. Comme j’étais émue de voir la version Vietnamienne présente parmi les autres versions autour de la place des statues du Bouddha et des cinq frères Kondanna.

Dans le parc, de jeunes enfants vendaient de la nourriture pour les gazelles, des fruits sauvages, et nous étions ravis de pouvoir donner à manger aux gazelles, de caresser leurs têtes, et de les regarder les yeux dans les yeux ; leur regard était si doux. Mais tout d’un coup je fus frappée par une pointe de douleur de lire dans leurs yeux une note de tristesse ! (Le parc a un grillage en métal bien solide ! )

Pourquoi Bouddha a-t-il choisi de faire son apparition dans ce pays ? Le Vénérable Thich Nguyên Hùng nous expliqua, le soir après le repas :

* C’est un pays où règne particulièrement l’injustice à cause de la division de la société en castes. (4 castes diférentes, hiérarchisées, endogames et héréditaires, et une 5ème catégorie, dite "hors-caste", où sont classés les " intouchables" considérés comme impurs, la classe la plus basse, la plus méprisée de la société). Bouddha était le premier révolutionaire dans l’histoire de l’homme à vouloir abolir cet injustice. Il a dit : « Il n’y a pas de classes sociales différentes quand nos larmes sont également salées, et notre sang également rouge ».
* C’est un pays où il y a le plus de religions différentes, plus de 90 religions, mais aucune de ces religions n’a pu répondre à la question « Comment mettre fin à la souffrance ». L’enseignement du Bouddha nous montre la voie du salut.
* C’est une des plus vieilles civilisations du monde. Le Bouddhisme, la fleur de cette civilisation, est un message d’amour et de sagesse, le chemin vers le bonheur suprême.
* Enfin, c’est un pays pauvre, très pauvre, où il y a beaucoup de misère et de souffrance, seule la compassion d’un boddhisatva ou d’un Bouddha pourrait les sauver.

18/12/2010 : Visite du Gange à Bénarès

Le Gange tient une place très importante dans la vie des Indiens, non seulement sur le plan géographique, mais il détient aussi un caractère sacré lié à la religion. Le Gange, fleuve de 3090 km, né dans l’Hymalaya, le toit du monde, se jette dans le Golfe du Bengale en passant par Kanpur, Bénarès et Patna. Les Indiens : hindouistes, musulmans, sikhistes, jaïnistes … etc… croient que l’eau du Gange a le pouvoir de purifier l’âme du mort, et de la diriger tout droit au paradis. En plus, en Inde il y a aussi une religion qui vénère l’Eau. Mais dans les sutras bouddhistes, il n’y a que la mention de « sable du Gange » pour désigner un chiffre incommensurable qu’on ne peut pas évaluer, comme du sable du Gange. Les Indiens croient aussi que le feu a le pouvoir de purifier l’âme des morts. Ainsi la coutume Indienne depuis la nuit des temps veut que les morts soient brulés, et leurs cendres jetées dans le Gange. Les bouddhistes ne représentent que 10% de la population Indienne.

Ici nous louâmes une petite barque pour aller au large, loin du rivage, y déposer de petites assiettes creuses flottantes portant une petite bougie. Ces gestes sont symboliques, accompagnés de nos prières, pour guider et éclairer les âmes errantes à trouver le bon chemin.

Le long de la berge, les gens se baignaient, lavaient leur linge et ustensiles. Des saris multicolores se séchaient, étendus, sur les marches, ce qui rendait les berges du Gange très colorées. Le long de la berge aussi, par ci par là, on voyait une estrade en ciment pour incinérer les morts, et des réserves de bois de chauffage. Les riches peuvent se procurer beaucoup de bois, leurs corps seront ainsi bien incinérés, il n’en restera que des cendres. Les pauvres, qui ne peuvent se procurer que de quelques branches, leurs corps, parfois seulement à moitié brûlés, seront jetés tels quels dans le Gange !!!

L’après midi, nous quitâmes Vanarasi pour aller à Bodh Gaya en bus.

Après seulement quelques trajets en bus, nous avons pu constater que les Indiens dans ces petites villes sont bien pauvres vu les innombrables huttes le long des routes, (encore si on pouvait les appeler ‘huttes’). Partout il y avait des mendiants, des centaines, hommes, femmes, enfants, handicapés … surtout dans les lieux saints où il y a des touristes en pèlerinage. Partout régnaient la pauvreté et la misère.

L’Inde est un pays de poussière ! Les feuilles au bord des routes étaient couvertes d’une couche épaisse de poussière, si épaisse que la pluie n’arrivait pas à les nettoyer. Des vaches se promenaient tranquillement dans les rues, c’était aux voitures de les éviter. Leurs excréments sont utilisés pour le chauffage, après avoir été comprimés à la main, mélangés avec un peu d’argile, en petits gâteaux ronds, aplatis et séchés sur l’herbe au bord de la route, ou collés bien alignés au mur. (Je croyais au départ que c’était une sorte de décoration des murs nus ! )

Les légumes étalés dans les marchés exhibaient un vert bien tendre, bien frais, et comportaient toutes les variétés (ou presque) qu’on trouve chez nous, au Viet-Nam. Sûrement ils étaient très « BIO », cultivés avec du fumier naturel, des excréments de vaches et de porcs (et peut être aussi d’humains !) On nous conseillait de ne boire que de l’eau de bouteilles, même pour nous brosser les dents. « Les légumes dans nos assiettes sont-ils lavés avec de l’eau de bouteilles ? » me suis-je demandé. Le premier soir à notre arrivée à la pagode Viên-Giac à Bodh Gaya après une longue journée de route en bus, si fatigante, nous avions tous très faim. Nous étions tous si contents et heureux de nous voir servir de la soupe « bun riêu » si appétissante avec de la salade verte, fraîche et tendre. Nous nous étions tous bien régalés après trois jours au régime curry Indien dans les hôtels. Le lendemain tout le monde avait « mal au ventre » ! Je me suis dit « il faut laver les légumes avec du permanganate de potassium ! ».

Nous arrivâmes à la Pagode Viên-Giac à Bodh Gaya vers 7 heures du soir, il faisait déjà nuit. La Pagode se trouvait à moins de 10 minutes à pied du temple Maha Bodhi, l’un des quatre sites principaux du pèlerinage, à savoir le lieu de la naissance du Bouddha, le lieu où il atteignit l’Eveil, le lieu où il donna son premier sermon, et le lieu où il passa au Nirvana.

La Pagode Viên-Giac avait plusieurs chambres, suffisamment pour nous héberger tous, avec un minimum de confort, une large salle à manger et une salle de prière spacieuse. Tous les soirs nous faisions la prière ensemble, ou nous écoutions le Vénérable Thich Nguyên-Hùng expliquer les sutras.

19/12/2010 : Parc Maha Bodhi à Bodh Gaya.

Tous les jours, à 5h du matin, nous nous rendions à pied au temple Maha Bodhi pour prier près de l’arbre de la Bodhi où Bouddha atteignit l’Eveil. Sœur Tuê-Dam-Huong nous a donné à chacun une torche.

Un mur assez haut en maçonnerie entourait et protégeait le pied de l’arbre. En réalité, l’authentique arbre au pied duquel Bouddha était assis en méditation jusqu’à son Eveil a été détruit après de nonbreuses guerres religieuses. Les fidèles d’autres religions, voyant que les fidèles bouddhistes venaient prier nombreux au pied de l’arbre, avaient coupé l’arbre et brûlé la racine de celui-ci. Mais des années plus tard une jeune pousse renaissait de la souche incinérée. C’est pourquoi nous voyions que l’arbre Bodhi ici est plus petit que celui planté par le disciple Ananda dans le jardin du monastère Jeta-Anāthapindika.

A côté de l’arbre Bodhi, un temple en forme de pyramide de plus de 60 mètres de hauteur a été érigé vers le II-IIIème siècle de notre ère. A travers des siècles, ce temple a été à plusieurs reprises restauré. La base du temple était carrée, mesurant plus de 35m de côté. Au tour du temple, il y avait une large allée dallée en marbre blanc. C’était le cœur du parc de méditation. Le temple se trouvait dans une vallée. Depuis l’entrée, il fallait descendre plusieurs volées de marches. Les fidèles et touristes en pèlerinage venaient ici très nombreux pour prier ou faire la méditation en marchant. C’était pourquoi nous nous rendions ici tous les jours, tôt le matin, à 5h, pour pouvoir trouver une place pour nous tous, 35 personnes. Il y avait bien d’autres groupes de pèlerins, des Thais, Japonais, Chinois, Tibétains … et Vietnamiens aussi. Notre pèlerinage coïncidait avec la visite de Sa Sainteté Le Karmapa-Lama. Celui ci, était la 17ème réincarnation d’un ancien maître dans le passé. C’était pourquoi le parc de méditation était bondé de moines Tibétains en toges rouges ou jaunes, ils occupaient toutes les pelouses étagées du parc. Le temple et le parc étaient toujours décorés de fleurs, de vraies fleurs, (Je les ai touchées) en particulier des oeillets d’Inde jaunes enfilées en guirlandes. Les statues de Bouddha à l’intérieur du temple, comme à l’extérieur, des centaines, avaient toutes des guirlandes de fleurs sur les épaules. (Ou peut être à cause de la visite du Karmapa-Lama ?) Partout il y avait des feuilles d’or collées sur les statues et aux murs.

Après avoir quitté le palais, et pendant son errance en quête de la Vérité, le prince Siddharta a rencontré 5 ascètes, les frères Kondanna (Kondanna, Vappa, Bhaddiya, Mahānāma et Assaji), et il les a suivis. Pendants 6 années de pratique de l’ascèse stricte et austère, (ne mangeant qu’un grain de césame par jour) le prince était devenu squelettique, n’avait plus que la peau sur les os. Un jour il alla à la rivière pour se baigner, il s’évanouit. Une jeune villageoise du nom de Sujata, passant par là lui donna un bol de lait de vache fermenté, ce qui l’a réanimé et sauvé. Cette rivière, Nairanjana, maintenant asséchée, n’était plus qu’une bande de sable. Le prince réalisa que l’ascèse ne pouvait pas le conduire à la Vérité. Il jeta le bol dans la rivière en se disant, « si je ne trouve pas la voie du salut, ce bol suivra le courant et ira à la mer », mais le bol s’est retourné vers l’amont. Il décida de quitter ce lieu, d’abandonner ses pratiques ascétiques, et de vivre ni à un extrême, ni à un autre, conscient de la signification profonde du Chemin du Milieu. Il alla dans une forêt dense, et choisit de s’asseoir au pied d’un figuier bien feuillu, en faisant vœu de ne pas bouger de là avant d’avoir atteint l’Illumination. Les oiseaux et autres animaux de la forêt lui apportèrent des fruits pour le nourrir. Ici, aussi, un jour un bouvier passant par là avec ses bottes d’herbe fraîchement coupée pour ses chèvres, voyant le prince assis par terre sur des cailloux, lui a offert ses bottes d’herbe pour en faire un coussin moelleux. Ce coussin plus tard était devenu un trône de diamant. Après 49 jours de méditation le prince atteignit le Suprême Eveil, et devint Bouddha Siddharta Shākyamuni. Il avait 35 ans.

Le figuier au pied duquel il était assis fut alors appelé l’arbre de la Bodhi, ou l’arbre Bodhi.

Dans la salle du temple, il y avait une grande statue du Bouddha assis. Les fidèles se bousculaient dans la salle bien trop étroite. Des gens apportaient en offrande au Bouddha des pièces d’étoffe en soie jaune d’une dizaine de mètres chacune. Et à chaque fois, le moine en charge du temple changeait l’habit du Bouddha. Ainsi, il le changeait plusieurs fois par jour. Soudain, je me souvins d’une petite anecdote que le Vénérable nous avait racontée : Quand Bouddha revint dans son pays natal après avoir atteint l’Eveil, et après avoir eu 1250 disciples, sa mère nourricière, la reine Maha Gautami, lui a confectionné une toge en soie et brocard jaune. Bouddha l’a refusée, disant qu’il avait déjà ses trois toges, et que c’était suffisant. Dans le règlement du sangha (communauté spirituelle), fixé par le Bouddha lui même, chaque moine avait droit seulement à 3 toges, et une seule écuelle.

20/12/2010. Nous sommes restés à Bodh Gaya plusieurs jours.

Nous avons visité plusieurs pagodes dans les alentours : Tibétaines, Japonaises, Khmères, Thais, Chinoises, et Vietnamiennes. Il y avait beaucoup de pagodes Vietnamiennes dans cette région. Elles étaient toutes très grandes, et luxueuses. Nous en avons visité une, il faisait déjà presque nuit quand nous y arrivâmes. Elle avait un escalier très haut menant directement de la cour à la grande salle de l’autel. L’escalier comptait près d’une centaine de marches, tout en marbre, avec deux grands dragons le long de la rampe. Le jardin était immense, avec ici deux grandes cigognes en marbre blanc, là bas un grand éléphant ; à l’autre coin un banc en marbre à l’ombre d’un figuier ; plus loin un petit pont japonais enjambant un petit filet d’eau bordé de quelques touffes de bambous ; et plus loin encore un petit bassin aux nénuphars … etc … etc… En plein jour, cela devrait être magnifique, somptueux ! La construction de la pagode n’était pas encore tout à fait terminée, faute de fonds. Sûrement le vénérable responsable attendait encore des dons de la part des fidèles.

Nous avions visité une école, celle ci avait une infirmerie pour soigner des troubles, petites blessures sans gravité des élèves, et aussi des gens du village et des alentours. Sur le mur il y avait des dessins : « Il faut se couper les ongles, il faut se laver les mains, il faut se brosser les dents, il faut se laver régulièrement, il faut laver son linge régulièrement, il ne faut pas cracher par terre, il faut creuser des fosses pour faire ses besoins » etc… Rien qu’avec cela on pouvait en déduire que la notion d’hygiène et de propreté des gens dans ces petits villages laissait beaucoup à désirer. L’infirmerie n’avait que des plantes, des herbes médicinales …

21/12/2010. Dans la cour de la pagode Japonaise près de Bodh Gaya, il y avait une statue du Bouddha assis, la plus grande du monde, dit-on, formée par des blocs de marbre. Au pied de la statue, se trouvaient celles de ses dix grands disciples :

Ananda : un cousin et assistant personnel du Bouddha. Depuis qu’il était encore tout jeune, Ananda avait déjà beaucoup admiré son grand cousin Siddharta. Il avait une mémoire infaillible. C’était lui qui récitait les enseignements de Bouddha, commençant toujours par la phrase : « Ainsi ai-je entendu … »

Sariputa: L’aîné de tous les disciples du Bouddha. Sa sagesse était incomparable.

Punna : Très miséricordieux. Il connaissait beaucoup de plantes medicinales et excellait dans la composition et le mélange des diverses plantes pour guérir des maladies.

Mahakaccana : Le plus éloquent prêcheur des disciples du Bouddha, capable de répondre à toutes les questions.

Rahula : Le fils du Bouddha. Après avoir eu déjà 1250 disciples, Bouddha revint dans son pays natal. La princesse Yasodhara, la mère de Rahula, depuis sa fenêtre, dit à son fils, « L’homme en tête du groupe qui entre dans la cour impériale est ton père, va lui réclamer ta part d’héritage. » Et Rahula courut à la rencontre de son père. Bouddha l’autorisa à le suivre. Il était le plus jeune des disciples lorsqu’il joignit le sangha. Il n’avait que 9 ans.

Subhuti : celui des disciples du Bouddha qui comprenait le mieux le principe de non-substantialité.

Upali : Il était un barbier. Le roi Suddhodana décréta qu’au moins un membre de chaque famille noble du royame devrait suivre les enseignements du Bouddha. Upali qui rasait les têtes de ces princes et comtes ne cessait de pleurer. Alors ces nobles lui demandaient pourquoi il pleurait quand il leur rasait la tête. Il répondit : « Je suis d’une caste subalterne, je ne pourrai jamais suivre le Bouddha ». Cette histoire parvint à l’oreille du Bouddha et Upali fut autorisé à le joindre dans le sangha.

Mahakassapa : Il prêchait l’ascèse le plus rigoureusement parmi les disciples. Il allait toujours dans les villages les plus pauvres pour demander l’aumône. Un jour, il alla chez une vieille femme très pauvre, et atteinte de lèpre aux derniers stades de la maladie. La femme lui dit qu’elle n’avait rien dans la maison à lui offrir. Mahakassapa indiqua le bol de lait à moitié vide sur la table. La vieille femme avait très peur, car elle n’osait par lui donner son bol de lait à moitié consommé comme offrande. Mais Mahakassapa insista. Elle prit le bol dans les deux mains et alla vers lui pour le lui offrir, mais en chemin une phalange d’un de ses doigts, pourrie par la maladie, tomba dans le bol. Mahakassapa tout de suite avala ce qui resta de lait dans le bol. La vieille femme fut admise dans le ciel.

Mahakassapa est celui à qui Bouddla a offert la moitié de son trône, et à qui Bouddha assigna la responsabilité de garder ses toges et son écuelle pour les remettre au Bouddha du futur.

Mahamoggallana : le premier parmi les disciples en matière de pouvoirs surnaturels. Il est allé une fois dans un autre monde planétaire chercher de la nourriture pour Bouddha, car il régnait à ce moment là, en ce monde terrestre une sévère disette.

Il a sauvé sa mère de l’enfer, histoire que nous connaissons bien par le sutra Ullambana que son adéquation avec l'idéal de piété filiale a rendu populaire chez nous, les Vietnamiens, pour qui le culte des ancêtres est essentiel.


Anuruddha : Issu du clan Shakya, cousin du Bouddha. Il était le premier en ce qui concerne l’œil divin.

Parmi les disciples du Bouddha, deux n’étaient pas autorisés à entrer au Nirvana : Mahakassapa devait rester en ce monde, garder les toges et l’écuelle du Bouddha Sākyamuni pour les remettre au Bouddha du futur. Le deuxième était Pindola Bharadvaja. Celui ci avait aussi des pouvoirs surnaturels. Dans le village il y avait un homme qui s’amusait à présenter toujours des offrandes aux moines dans un panier accroché sur le haut sommet des arbres. Pindola souvent utilisait ses pouvoirs magiques pour les récupérer. Or Bouddha avait interdit l’usage de ces pouvoirs devant les gens du village, pour éviter que ces gens ne croient que le but de l’enseignement du bouddha est l’obtention de pouvoirs magiques. Pindola fut alors envoyé dans un autre monde planétaire. Des années plus tard, ses amis disciples qui l’aimaient en raison de son tempérament rieur, demandèrent au Bouddha de lui permettre de revenir en ce monde terrestre. Bouddha accepta mais lui interdit d’entrer au Nirvana, il devrait rester en ce monde pour être le témoin des fidèles qui feront des offrandes.

Dans la pagode Khmère, il y avait une peinture representant une femme enceinte, se tenant devant le public pointant un doigt accusateur sur le bouddha. « C’est lui, lui, le père de l’enfant que je porte en mon sein » dit notre vénérable Thich Nguyên Hùng avec l’accent d’une femme en colère. Mais, après cela la femme trébucha et tomba devant le public. L’oreiller qu’elle cachait devant son ventre est tombé par terre, selon l’histoire. Nous étions tous pris d’un fou rire devant la façon si humoristique du vénérable de raconter l’histoire.

22/12/2010. Visite du mont Kukkutagiri, où se trouvait la grotte de Mahakassapa. Je n’ai pas pu y aller. La montée jusqu’à la grotte était très abrupte et périlleuse. J’étais trop malade ce jour là. Je regrette beaucoup maintenent de n’avoir pas pu y aller.

L’après-midi nous sommes allés visiter le village de la jeune Sujata qui a offert un bol de lait au Bouddha avant son Illumination, et l’ancienne place de la maison du bouvier qui a offert au Bouddha la botte d’herbe Kusa.

23/12/2010. Visite d’une école dirigée par une sœur Vietnamienne, Sœur Tu-Tâm, et distribution de cadeaux aux élèves (cahiers, stylos, crayons, gommes etc. .. et … bonbons).

Après-midi : Visite de la forêt Tapovana où Bouddha a passé 6 ans à pratiquer l’ascèse, près de la rivière Naranjana. La colline était assez haute, mais le chemin qui menait jusqu’au sommet avait été aménagé, et dallé. On pouvait acheter des cannes, ou louer des « palanquins ».

J’ai pu aller jusqu’au sommet à pied, mais ai dû m’arrêter à plusieurs reprises pour souffler. Parmi les jeunes de notre groupe, il y en a qui montait jusqu’au sommet en « se prosternant tous les trois pas ».

Au bord du chemin, il y avait beaucoup de singes. Des pèlerins touristes achetaient des biscuits vendus au bord du chemin pour les jeter aux singes, alors que beaucoup de mendiants se trouvaient là, et qu’ils ne leur accordaient aucune attention. Cela me revoltait profondémement. Spécialement ici les mendiants restaient assis immobiles sur place et ne se regroupaient pas autour de vous à vous étouffer quand vous leur donnez de l’aumône.

24/12/2010. Visite du mont Gijjhakūṭa, où Bouddha enseigna le Sutra du Lotus et autres du grand véhicule.

Visite de la prison où le roi Bimbasara a été enfermé par son fils Ajatashatru. Depuis le hublot grillagé de la prison, le roi pouvait voir le mont Gijjhakuta, où séjournait Bouddha Shākyamuni. C’était pour le roi une grande consolation, car il était un des plus grands fidèles du Bouddha. Visite du palais de la reine Vaidehi, femme de Bimbasara, ici la reine a demandé à Bouddha de lui enseigner comment faire pour renaitre en un lieu où règnerait la paix, et où il n’y aurait pas de souffrance. Bouddha lui a enseigné la pratique d’évoquer le nom du Bouddha Amitabha et le sutra d’Amitāyur-dhyāna. Il est dit que la reine a pu visualiser la Terre Pure d’Amitabha.



C’était l’anniversaire de la naissance du Bouddha Amitabha.

Bouddha Amitabha se distingue pour ses 48 grands voeux formulés à l’égard de tous les êtres dont le 18ème ci-après, très connu, concerne la pratique d’appeler son nom, c’est à dire de prendre refuge en lui :

« Si, quand j’atteindrai la Bouddhéité, tous les êtres qui sincèrement me font complètement confiance, désirent renaître dans ma terre, et appellent mon nom, même juste 10 fois, ne renaissent pas en mon lieu, puissé-je ne pas réaliser l’Eveil suprême ».

N’importe qui, instruits ou illettrés, riches ou pauves, dans n’importe quelle circonstance pourrait invoquer le nom d’Amitabha : « Dans le Bouddha Amitabha je prends refuge », rien que 10 fois, et il pourra renaître dans la Terre Pure du Bouddha Amitabha. Pourtant, tout le monde ne peut pas le faire.

Le baptême bouddhiste (la prise refuge dans les trois joyaux) de cinq membres de notre groupe au temple Maha Bodhi. C’était le dernier jour de notre séjour à Bodh Gaya. Je sentis tout d’un coup une pointe languissante de nostalgie …

25/12/2010 : Sur la route vers le Népal, nous visitâmes la pagode Kiêu-Dàm-Di dont une soeur Vietnamienne avait la charge, et autres lieux saints.

Nalanda : Dans le nord-est de l’Inde, l’université n’est plus maintenant qu’une ruine, avec des restes de murs, des fondations excavées sur une aire bien vaste (envirion 150,000 mètres carrés). Elle a été considérée comme un chef d’œuvre architectural (5ème siècle de notre ère). C’était la première université dans l’histoire bouddhiste de l’Inde, et c’était la première université résidentielle du monde. Les fondations excavées montraient des étages de dortoirs pour des étudiants. Dans son apogée l’université comptait plus de 10,000 étudiants.

Bouddha Shakyamuni est mentionné en tant qu'étant plusieurs fois resté à Nalanda, il résidait habituellement dans le « jardin des manguiers ». Xuanzang, pèlerin bouddhiste chinois, célèbre et bien connu par son roman classique « Le journal du pèlerinage vers l’Ouest », a fait des études ici, a ramené un grand nombre de textes sanskrits avec lui, et les a traduits ensuite en langue chinoise.

Beaucoup de singes ont élu domicile ici, dans l’enceinte de l’université. Ils étaient très audacieux. Quelqu’un a crié derrière moi : « Attention aux singes ! Ils arrachent les sacs des pèlerins, pensant qu’il y a de la nourriture, car les pèlerins souvent leur donnent à manger ». Je pensai avec beaucoup d’amusement « Si vraiment ils nous arrachent les sacs, comment les poursuivre pour les récupérer ? Il sautent d’un arbre à l’autre, de l’intérieur de l’enceinte, à l’extérieur… ! » Mais ceci me fit penser : « Je n’ai pas vu de pickpockets dans les rues depuis notre arrivée en Inde. C’est un point positif. » Puis une autre chose que j’ai remarquée: « les gens ici vivent pacifiquement les uns avec les autres, les maisons sont côte à côte, il n’y a pas de haies, de séparations entre les maisons, il n’y a pas de notion de « ceci est à moi » …

26/12/2010. Vaïsali.

Après la mort du roi Suddhodana, la reine Maha Gautami, mère nourricière et tante du Bouddha, avec ses 500 servantes ont prit la route, à pied, depuis Kapilavastu à Vaïsali où se trouvait Bouddha Shakyamuni à ce moment là, pour lui demander de les autoriser à le suivre en tant que nonnes dans le sangha. Leurs pieds étaient en sang. Bouddha ne voulait pas les accepter pour plusieurs raisons. Mais quand Ananda, son disciple et aide personnel lui demanda : « Les femmes pourraient-elles devenir Bouddha ? » Il a répondu « Oui ». Ainsi Gautami et ses servantes étaient admises dans le sangha.
Visite des ruines de l’amphithéâtre Kūṭāgarasālā, du bassin Markaṭa-hrada creusé par des singes pour que le Bouddha puisse s’y baigner, et du Pilier d’Ashoka encore intact.

27/12/2010. Le jardin Lumbini, au Népal (près de la frontière Népal-Inde), lieu de naissance du Bouddha.

Il y a plus de 2500 ans, la reine Maha Maya, femme du roi Suddhodana de Kapilavastu, du clan Shakya, fit un rêve aussi étrange que merveilleux dans lequel un éléphant blanc doté de 6 défenses et irradiant une lumière éblouissante s’approchait pour se fondre en elle. La reine se réveilla, comblée d’un bonheur sans précédent. Informés de ce rêve, les sages (devins) de la cour déclarèrent que la Reine donnerait le jour à un fils promis à un bel avenir. Comme le voulait la coutume, lorsque l’époque de la délivrance fut proche, la reine, accompagnée de sa suite, s’en retourna chez ses parents. En chemin, elle s’arrêta pour se reposer dans les splendides jardins de Lumbini, et ce fut là, cramponée à une branche d’un arbre, que la Reine donna naissance à son enfant, Siddharta. C’était en l’an 623 av J.C.

Visite de la cité royale de Kapilavastu où le prince Siddharta a vécu jusqu’à l’âge de 29 ans.

Il y avait beaucoup de miracles accompagnant la naissance de Siddharta. Les sages prédisaient qu’il serait un grand homme, un roi omnipotent. Le roi Suddhodana fut particulièrement fier de son fils, pensant qu’il serait un roi encore plus puissant que lui même. Cependant, un des devins prédisait que le prince choisirait une vie de pauvre pour sauver l’humanité. Craignant que cette dernière prédiction ne se réalise, le roi aménagea à son profit un environnement exclusif de plaisirs, de luxe et de beauté. Il fit construire trois palais dans l’enceinte de la cité, pour les trois saisons : hiver, printemps et été (Il n’y a que 3 saisons en Inde). Ainsi le jeune prince grandit, confiné dans la cité royale, entre ces trois palais, protégé par son père afin qu’il ne puisse ni voir ni connaître les disgrâces de la vie. Quand le prince eût 29 ans, le roi pensa lui céder le trône. Le prince lui demanda la permission de faire un tour hors de la cité royale. Le roi accepta pensant que son fils devait connaître son peuple pour pouvoir régner efficacement. Pendant cette sortie, le prince découvrit la souffrance endémique à laquelle personne ne pouvait échapper : la maladie, la vieillesse, la mort.
Le prince décida de quitter le palais et partit à la recherche de la Vérité : D’où vient la souffrance, comment mettre fin à la souffrance.

28/12/2010 : Visite du monastère du bosquet Jeta-Anāthapindikassa à Sravasti.
Quand Bouddha accepta l’invitation du richissime Anāthapindika de venir à Sravasti, ce dernier s’empressa de chercher un endroit convenable pour aménager la résidence du Bouddha et le sangha. Il découvrit ce bosquet appartenant au Prince Jetakumāra. Il supplia le prince de le lui céder, le prince lui a répondu : « Vous ne pourrez jamais ! Je ne le vendrais que si vous tapissiez toute la surface du bosquet avec de l’or ». Anāthapindika accepta le prix et fit parvenir des charriots et des chariots d’or pour tapisser le sol, avec des pièces d’or juxtaposées. Cependant ce premier convoi d’or n’était pas suffisant pour couvrir tout le terrain du bosquet, il restait encore une parcelle près du portail non couverte d’or, Anāthapindika ordonna à son serviteur d’apporter d’autres chariots d’or. Inspiré par la sincérité et l’enthousiasme d’Anathapindika, le prince le supplia alors de lui laisser cette parcelle de terrain, qui serait sa propre contribution. Et ainsi ils construisirent le monastère, et la résidence du Bouddha. Le monastère a été toujours mentionné dans les sutras comme « Jeta-Anāthapindika ārāma ». (ārāma en pali veut dire résidence en saison de pluie)

Bouddha résidait ici 24 saisons de pluie.

La plupart des sutras ont été enseignés ici, dont le sutra de La Terre Pure d’Amitabha, comme nous avons souvent récité commençant par : « Ainsi ai-je entendu dire le Bouddha un jour où il demeurait près de Sravasti dans le monastère du bosquet Jeta-Anathapindika… ».


29/12/2010 : Kushinagar où Bouddha entra au Nirvāna.

C’était dans un petit bois de salas (santaliers blancs), après avoir accepté un repas chez un forgeron du nom de Cunda. Celui ci a servi au Bouddha une soupe aux champingons. Bouddha savait que c’était un champignon extrêmement vénéneux. Les disciples avaient très peur pour Cunda, mais Bouddha commanda à Ananda de veiller à ce que nul ne trouble son dernier hôte à ce sujet. Cunda était complètement bouleversé pensant qu’il avait empoisonné Bouddha. Mais Ananda l’a consolé en disant qu’il avait en fait gagné beaucoup de mérite en faisant la dernière offrande à Bouddha avant le passage de celui-ci au Nirvana. Il est dit que Cunda atteignit le stade de "non-retour" dans sa voie vers le Boddhisattva. Bouddha expira en méditant, souriant, couché sur le côté droit, face tournée à l’ouest: on considéra qu'il entrait au nirvâna. Il avait 80 ans.

A Ananda qui s’inquiétait de n’avoir plus de maître, le Bouddha a dit : « L’Enseignement que j’ai laissé sera votre maître ».

Durant les quarante-cinq dernières années de sa vie, Bouddha Shakyamuni sillonnait la région du Gange et de ses affluents, prêchant sa doctrine. Son enseignement était toujours adapté à la réceptivité de son public.

Que signifie « Nirvana » ? Le Vénérable Thich Nguyên Hùng nous explique :
C’est l’état d'un être qui n'est plus soumis à aucun changement, aucune modification, qui est définitivement libéré de la forme, ainsi que de tous les autres accidents ou liens de l'existence manifestée. Les quatre caractéristiques du Nirvana sont : la permanence, la joie, le moi, la sérénité.

La permanence : le non-changement.

La joie : La vie est pleine de souffrance. Le but de l’enseignement du Bouddha n’est pas d’endurer la souffrance mais de se réjouir de la joie.

Le moi : Il faut éliminer le moi pour atteindre le non-moi qui est l’authentique moi.
La sérénité : Le monde dans lequel nous vivons est souillé par le chagrin et par la souffrance. Avec un cœur chagriné tiraillé par la souffrance, nous ne pouvons pas concevoir la sérénité de la terre pure du Bouddha. Il faut nous libérer de tout chagrin, de toute souffrance pour atteindre la sérénité.

Au Temple Mahaparinirvāna nous avons pu contempler et nous prosterner devant la statue du Bouddha couché. Des pèlerins des quatre coins du monde venaient ici pour contempler le Bouddha, il y en avait qui étaient entrain de coller des feuilles d’or aux talons du Bouddha. Le temple était toujours bondé de pèlerins.

Sept jours après sa mort, le corps du Bouddha fut incinéré sur un bûcher de bois de santal. Bouddha avait donné l’instruction à ses disciples, de laisser la tache aux nobles de la tribu Malla de la région. Mais au moment d’allumer le feu, ceux-ci n’y arrivèrent pas. Il a fallu attendre le retour de Mahakassapa qui était en tournée d’enseignement ailleurs. Mahakassapa revint à toute vitesse. Il est dit qu’à l’arrivée de Mahakassapa, le pied de Bouddha se pointa en dehors du bûcher pour que Mahakassapa puisse y toucher sa tête en guise d’hommage rendu à son maître (selon le Sutra Agama). Puis le bûcher s’alluma tout seul. Les cendres du Bouddha furent divisées en 8 parties, et données à 8 des 16 pays de l’Inde de cet époque.

30/12/2010 : Sur la route vers New Delhi, visite du mausolée Taj Mahal, à Agra, classé comme la 7ème merveille du monde.

C’est un immense mausolée tout en marbre blanc, construit au bord de la rivière Yamuna, par l’empereur Moghol Chah Djahan en l’honneur de son épouse Mumtaz Mahal, pour immortaliser son amour pour elle. La reine est morte après avoir mis au monde son 14ème enfant. La construction du mausolée (début 1631) a mis 22 ans.

“ Shopping ”. Nuit à l’hôtel Country Inn à New Delhi.

31/12/2010 : Visite du Musée national de l’Inde à New Delhi. Ici, nous avons pu contempler les reliques du Bouddha exposées dans un petit stupa en or massif offert par le roi Thai au Musée. Ces reliques ont été découvertes par un archéologue français en 1918 à Uttar Pradesh. A la découverte (excavation) ces reliques étaient gardées dans une petite urne en marbre gris à 3 cloisons, portant des inscriptions conformes à des écrits du règne du roi d’Ashoka. C’était les reliques appartenant à Kapilavastu.

L’après midi : “ Shopping ”

Le soir: Fin du pèlerinage et le grand départ.

Les groupes venant du Viet-Nam et d’Australie quittaient vers 7h du soir pour l’aéroport. Nous autres, venant d’Europe, de France-Nantes, France-Bordeaux, du Danemark et d’Allemagne, nous prenions tous l’avion vers 11h du soir pour Amsterdam, puis de là, à chacun son chemin !

Nous nous sommes dit "Adieu" dans l’aéroport d’Amsterdam dans une atmosphère amicale bien touchante après tant de jours de vie ensemble. Tout le monde s’échangeait et numéro de téléphone, et adresse e-mail, espérant garder encore le contact. Nous nous échangions aussi des voeux de Bonne Année, car c’était le 1er jour de l’an !
Une petite pointe de tristesse restait lancinante dans mon âme : A côté de tant de misère des gens que j’ai pu observer en Inde dans ces petites villes, aussi bien qu’au Viet-Nam, quand j’y pense, pourquoi ces pagodes sont elles construites sur des bases de somptuosité si excessive ? Je me suis demandé « Que pense Bouddha de ce luxe ? ». Avec tout cet argent dépensé pour ces frivolités inutiles, on aurait pu faire des œuvres de charité d’envergure et de longue durée. C’est bien triste !

Je suis rentrée chez moi à Périgueux à 3h dans l’après midi du 1er Janvier 2011. Après avoir allumé une baguette d’encens sur l’autel, pour remercier Bouddha de m’avoir autorisée à entreprendre le pèlerinage sans accident, j’allumai tout de suite mon ordinateur pour me « présenter » à une amie (mon médecin conseiller) pour l’informer de mon retour sain et sauf. Elle m’a tout de suite répondu : « Merci pour ces nouvelles ... je suis rassurée...Vous avez été courageuse d'aller en Inde dans ces conditions... il faut avoir la foi pour faire cela et je vous admire. » Soudain je sentis une pointe dans mon coeur. « Ai-je vraiment la foi ? » Non ! Ce n’était qu’une décision inconsidérée de ma part. J’ai voulu être plus royaliste que le roi, en voulant tenir ma promesse !

« Oh Bouddha miséricordieux ! Daignez accepter ma profonde repentance ! » je priai humblement dans ma tête et dans mon coeur.

Pendant une dizaine de jours, l’air d’une petite chanson bien simple mais bien mignonne, résonnait sans cesse dans ma tête :

« Ai nói gì thì ta cứ nghe… Asseyons nous, et respirons profondément, la tristesse se dissipera rapidement …Tra la la … »

C’était la chanson que les Vénérables souvent entonnaient et que nous reprenions pendant les longs trajets en bus.

J’ai noté ici fidèlement ce que j’ai pu enregistrer dans ma mémoire, et certaines de mes pensées personnelles.

Je dédicace ce récit à tous les amis qui ont entrepris ce pèlerinage avec moi. Je leur souhaite à eux tous ainsi qu’à leur famille, Santé et Bonheur au seuil de l’Année Nouvelle du Chat, en espérant que nous aurons l’occasion de nous revoir un jour.
« Ce n’est qu’un au revoir ! Mes frères, ce n’est qu’un au revoir …»

Tâm Anh Lạc
Périgueux,16/02/2011

Activités de la pagode Van Hanh en 2010

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Programme de la fête du Têt 2020 - Année du Rat

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Journées de retraite en Mars 2019

La pagode Van Hanh va organiser les journées de retraite pendant 2 jours, du 30 au 31 mars 2019. Les enseignements bouddhistes seront donnés par le Très Vénérable Thich Pho Quang en langue vietnamienne...

Mandala d’Avalokitesvara Novembre 2015

Journées de retraite en Juillet 2014

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