Dans le Digha-Nikâya, lorsque Bouddha quitta la terre pure de Tushita et qu’il fut conçu miraculeusement dans la matrice de sa mère, « la terre trembla, une lumière radieuse illumina tout l’univers, jusqu’aux moindres recoins jamais éclairés ni par le soleil ni par la lune. Grâce à cette lumière, les êtres vivant depuis toujours dans l’obscurité ont pu se voir et réaliser où ils vivaient. Cette lumière rayonnante éclaira jusqu’au palais de Mara. Les devas, maras, moines, brahmanes et les autres êtres vivants ont tous pu bénéficier de cette lumière. La lumière des dieux tout à coup disparut » (Digha-Nikâya, sûtra de mahāpadāna).
Dans le contexte actuel, en relisant les paroles dans ce sûtra, nous comprenons encore mieux le sens profond et miraculeux de cette lumière. En effet, s’il n’y avait pas la lumière radieuse de compassion et de sagesse de Bouddha, alors comment les êtres vivants de ce monde pourraient-ils être éclairés afin qu’ils puissent se voir mutuellement ? Le roi Pasenadi s’était confié : les être humains, par leur cupidité et leur égoïsme, sont amenés aux situations de conflit entre père et fils, entre fratrie, aux dénonciations et poursuites en justice entre voisins…, provoquant ainsi ô combien de meurtres, et la haine sans fin. Lorsque l'obscurité de l'ignorance, de la haine, de la discrimination, de la ségrégation, de l’égoïsme, du mensonge... enveloppe entièrement la vie des êtres, domine l'esprit de chaque personne, alors comment pouvons-nous nous voir les uns les autres, comment pouvons-nous nous regarder en souriant les uns aux autres, malgré notre grande proximité physique ou même si nous sommes face à face tous les jours? Par conséquent, l’endroit le plus sombre de la vie est l’esprit humain rempli de cupidité, de colère, de désir, d’ignorance, de haine et d'égoïsme ... C’est là que les rayons du soleil et de la lune ne peuvent parvenir. C'est là que les êtres vivants ne peuvent pas se voir les uns les autres et ne réalisent pas qu’ils sont en train de vivre. Bouddha est né afin de briser l’obscurité de l'ignorance par la lumière de la compassion et de la sagesse, soulager la souffrance, neutraliser la haine, éliminer les soucis, balayer l'ignorance, l’illusion, l’attachement, la discrimination... permettant aux êtres de vivre dans le bonheur éternel.
Avec gratitude et avec le voeu de continuer à transmettre la lumière radieuse de compassion et de sagesse de Bouddha, la pagode Van Hanh organise solennellement le dimanche 27 mai 2012 la grande fête du Vesak, le 2556e anniversaire de Bouddha.
Nous vous invitons, chers fidèles et amis bouddhistes d’ici et d’ailleurs, à venir à la pagode pour bénéficier des enseignements, afin de surmonter la souffrance et atteindre le vrai bonheur.
Respectueusement,
Bikkhu Thích Nguyên Lộc
(traduit par Viên Lợi et Minh Nguyệt)
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